C’est un pourcentage inquiétant, révélée par une étude menée par des chercheurs américains et néo-zélandais. Les 29 orques Orcinus orca étudiées, réparties dans plusieurs parcs aquatiques américains, révèlent de graves problèmes dentaires dûs à leur captivité.
Ainsi, les scientifiques ont découvert que près de 24% des cétacés présentaient une usure dentaire avancée, et que 60% avaient les dents situées à l’avant de la gueule cassées. Et parmi les 29 sujets étudiés, 61% avaient déjà reçu des soins dentaires. En règle générale, les cétacés qui vivent dans un environnement naturel ne présentent aucune pathologie dentaire, contrairement aux autres mammifères où l’usure des dents est un processus physiologique classique.
Le Docteur Ventre, de l’équipe de recherche, commente : « Les dommages dentaires sont les conséquences les plus tragiques de la captivité, car cela ne cause pas seulement la mort (en cas d’infection) des orques, mais cela conduit également bien souvent à des thérapies antibiotiques chroniques qui compromettent à terme le système immunitaire du Cétacé ». L’orque Kasatka, captive au SeaWorld de San Diego, représente le dernier exemple en date : le cétacé est décédé des suites d’une infection, en aout dernier.
Les orques sont des espèces qui ne subissent qu’une seule poussée dentaire, sensée leur servir toute leur vie pour chasser les proies. En captivité, ils ont une moindre utilité du fait de la nourriture composée d’animaux morts. Les orques captives développent alors des stéréotypies buccales, c'est-à-dire la répétition infinie de mouvements vains, tels que le mordillement d’une partie de leur bassin. Elles développement également un comportement agressif, qui se traduit par de grands claquements de dents.
Les scientifiques concluent : « La relation entre la propension d’un animal confiné à développer des comportements stéréotypés et la taille de son habitat est connue. Si cela est aussi vrai pour les orques et étant donné leur immense territoire dans la nature, la mauvaise dentition observées chez les orques captives n’a rien de surprenant ».
Source : Sciencepost
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