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Photo du rédacteurDocteur Bridge

Aides compensatoires Covid : la CNAM change de méthode de calcul, les syndicats s'insurgent



Lors du premier confinement, faute d’équipements de protection individuelle suffisants, les chirurgiens-dentistes ont été contraints de fermer leurs cabinets dentaires pendant environ deux mois. Pour pallier à la situation et soutenir les structures dentaires, les syndicats de la profession avaient négocié le versement d’aides financières de l’Assurance maladie pour compenser leurs charges fixes.


Versées sous forme d’acomptes mensuels depuis le mois de mai en fonction des besoins de chaque cabinet, ces aides devaient donner lieu à une régularisation en 2021, au mois le mois.


Mais, finalement et en dépit des réclamations des syndicats, l’Assurance maladie a décidé de l’asseoir sur l’ensemble de la période, soit de mai à décembre 2020. Ainsi, les cabinets qui ont fait leur maximum post-confinement pour « rattraper » le retard accumulé pendant ces deux mois et faire face à des demandes de soins en forte augmentation se retrouveront pénalisés puisqu’ils seront « régularisés » sur une période incluant des mois pour lesquels ils n’ont rien demandé.


« Ces derniers, après avoir assumé pleinement leur rôle de santé publique et géré un nombre d’urgences important, se trouvent aujourd’hui pénalisés d’avoir accepté de soigner plus !!! » s’insurgent les Chirurgiens-dentistes de France (CDF) dans un communiqué de presse. Dénonçant « une méthode purement comptable » et « contraire à l’esprit qui a prévalu lors de la mise en place de ces aides et à la volonté de soutien affiché par le gouvernement tout au long de la crise sanitaire ».


Un changement de calcul également dénoncé par l’Union Dentaire (UD), dans un communiqué incisif : « C'est un cynisme scandaleux que de vouloir reprendre d'une main aujourd'hui ce qui avait été donné de l'autre au plus fort de la crise. La profession dentaire s'en souviendra et n'oubliera pas. Le monde d'après ressemble tristement à celui d'avant où l'humain n'a que peu de place face aux calculatrices des bureaucrates ! ».

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