
Après deux mois de marasme, la consommation de soins médicaux est presque revenue à la normale fin mai, avec un « effet de rattrapage » en optique et en dentaire, selon une étude sur les remboursements médicaux présentée mercredi 10 juin par le courtier en assurances Gerep.
Si ce « changement de tendance » était attendu, il « s’avère plus rapide que prévu » : après une baisse de 70% pendant les huit semaines de confinement (par rapport à la même période en 2019), les remboursements de soins ont diminué de seulement 6% durant les trois dernières semaines de mai.
À partir de son échantillon de 60 000 assurés et ayants droit (essentiellement des contrats d’entreprises), Gerep observe même un « effet de rattrapage marqué » en optique, remontée de -92% pendant le confinement à -6% depuis le 11 mai, avec un bond de 89 % la dernière semaine de mai. Le secteur dentaire a aussi « quasiment rattrapé son niveau d’avant crise », avec une baisse de 15 % fin mai, contre 93 % les deux mois précédents.
Logiquement, la consommation globale de soins (consultations médicales et médicaments inclus) est néanmoins en « net recul » quand on la regarde depuis le début de l’année. Une baisse de l’ordre de 30 % soit environ 1,5 milliard d’euros de dépenses en moins – à ce stade – pour les complémentaires santé d’entreprises, a précisé Damien Vieillard-Baron, président de Gerep.
Mais les recettes sont aussi amputées : 10 % des cotisations n’ont pas été encaissées au premier trimestre, soit 750 millions d’euros dont « on peut penser qu’une moitié sera payée et l’autre sera perdue », a-t-il ajouté. Une perte probable qui s’ajoutera à celle, certaine, due au chômage partiel. Cette indemnité équivalente à 70 % du salaire brut servant de base au calcul des cotisations, Gerep estime le manque à gagner à 400 millions d’euros rien que pour mars et avril.
Source : AFP
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