La semaine passée, une nouvelle étude est venue étayer les connaissances sur les effets de la cigarette électronique sur la cavité buccale, publiée dans la revue « Oncotarget ». Selon les chercheurs du Centre médical de l’Université de Rochester aux Etats Unis, « vapoter » serait finalement aussi nocif pour les gencives et les dents qu’une cigarette « classique ».
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont exposé des tissus de gencive humaine d’une personne non fumeuse à des vapeurs de cigarette électronique, et ont examiné les tissus au niveau moléculaire et cellulaire. Ils se sont aperçus qu’au moment où les vapeurs entraient en contact avec les tissus, les cellules libéraient des protéines inflammatoires qui aggravaient le stress cellulaire. Un stress qui peut ainsi causes des dommages aux cellules, et mener finalement à plusieurs maladies buccales et dentaires. L’auteur principal de l’étude, Irfan Rahman, commente « la quantité et la fréquence auxquelles sont vapotées les cigarettes électroniques déterminent l’étendue des dommages portés aux gencives et à la cavité buccale ».
Les agents de saveurs, contenus dans les liquides utilisés dans les cigarettes électroniques, peuvent également causer des dommages sur les cellules.
Une autre étude, publiée dans le « Journal of Cellular Physiology », et menée par une équipe de l’Université de Laval à Québec, a permis de mettre en avant qu’un grand nombre de cellules de la bouche mouraient en quelques jours après avoir été exposées en laboratoire à la vapeur de la cigarette électronique. Alors que le pourcentage de cellules mortes ou mourantes dans une bouche non exposée à la vapeur est d’environ 2%, il atteint 53% après 2 jours d’exposition à celle-ci.
L’auteur principal de cette étude, Mahmoud Rouabhia, prévient : « Les dommages subis par la barrière de la défense de la bouche peuvent faire augmenter le risque d’infection, d’inflammation, et de maladies gingivales. Sur le long terme, ils peuvent également aggraver le risque de cancer. C’est ce que nous allons étudier à l’avenir ».
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