Conçue pour tester les aliments, cette bouche artificielle est le fruit du travail des chercheurs de l’Inrae (Institut national de recherches pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement).
Ils ont mis au point une langue robotisée, qui reproduit la destruction des aliments dans la bouche, afin de concevoir des produits alimentaires adaptés aux personnes âgées, sujettes à la « fausse-route ».
Deux tiers des résidents d’Ehpad seraient concernés par ce phénomène aux multiples causes (manque de coordination, de tonus musculaire, détérioration de la dentition…). Ainsi, les enjeux de l’industrie alimentaire à proposer des aliments innovants et adaptés aux personnes âgées sont primordiaux dans un contexte de démographie mondiale vieillissante.
Source image inrae.fr
La bouche artificielle est fabriquée à base de silicone pour reproduire l’élasticité, la mouillabilité et la rugosité de la langue humaine. Elle peut se contracter par air comprimé et ainsi imiter les mouvements de l’organe chez l’humain.
Jusqu’à présent, les nouveaux aliments étaient testés par un panel de testeurs spécifiques, qui rapportaient leurs sensations et l’interaction entre les aliments et la langue. « Le fait de développer un dispositif artificiel permet de tester différents liens de causalité entre la nature des aliments et le fonctionnement du processus oral en faisant varier un paramètre à la fois tout en se préservant des aléas liés aux panélistes », explique Marco Ramaioli, qui a coordonné le projet pour l'Inrae.
Il a fallu deux ans pour arriver à ce résultat de bouche artificielle. La principale difficulté résidant dans le fait de reproduire la dynamique du mouvement de la langue (rapidité et pression). Le prototype a été testé avec 3 aliments « mous » issus du commerce (crèmes desserts, mousses et fondants…).
L’objectif, à présent, est de doter cette bouche d’une dentition complète et ainsi d'inclure de la mastication pour tester des aliments solides.
Source www.lesechos.fr
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