Le mystère de la disparition rapide des grands reptiles marins, il y a de cela 66 millions d’années, avait accumulé, au fil des années, de nombreuses hypothèses : astéroïde, baisse du niveau des mers ou encore cataclysme volcanique ont ainsi souvent été évoquées en explication. Le voile pourrait bien être levé…
Des paléontologues, accompagnés de géochimistes, ont publié, début juin, une étude qui apporte des connaissances nouvelles, permettant de mieux comprendre le déroulement de l’extinction de ces espèces. L’équipe, franco-marocaine, a analysé avec de nouvelles techniques des dents fossilisées appartenant à 16 vertébrés marins. Le but : reconstituer les habitudes alimentaires de ces espèces éteintes comme les plésiosaures ou les mosasaures, en recherchant des atomes de calcium. Le géochimiste Vincent Balter, de l’Université de Lyon, explique : « Le calcium représente environ 40% de l’émail des rares dents fossiles dont nous disposons ».
Le résultat de cette étude : c’est la fragilité de la chaîne alimentaire de ces grands reptiles marins qui a causé leur perte… Les chercheurs expliquent : « Jusqu’à présent, les paléontologues supposaient que ces reptiles parvenaient à coexister grâce à leurs différences de régimes alimentaires ; nous comprenons désormais qu’ils étaient en compétition les uns avec les autres ». Ainsi, à la fin du crétacé, lorsque le plancton a commencé à manquer et que les poissons se sont raréfiés, les grands reptiles avaient de moins en moins de proies à se mettre sous la dent.
Ce mystère élucidé, les chercheurs continuent leurs recherches afin de découvrir « les modes alimentaires de la famille emblématique des dinosaures, même s’il sera plus difficile d’examiner des fossiles continentaux éparpillés que des fossiles marins qui viennent tous du même endroit ».
Source : la dépêche
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