Avec un taux de participation historique (86% des praticiens de la région Auvergne-Rhône-Alpes y ont participé), une enquête menée par l’URPS Auvergne-Rhône-Alpes a permis de tirer plusieurs enseignements sur l’impact de la Covid-19 dans les cabinets dentaires :
Les principaux résultats de l’étude :
En Auvergne-Rhône-Alpes, la profession de chirurgien-dentiste recense deux fois plus de contaminations que le reste de la population. La proportion de praticiens de la région contaminés par la Covid-19 atteint 9,77 %, contre 5,53 % en population générale nationale ;
L’impact de la pandémie a été encore plus sévère dans les rangs du personnel des cabinets. Chez les assistants et le personnel administratif, le taux de contamination y atteint ainsi 16%, avec de nombreux cas enregistrés en octobre (38%) et en novembre (29%).
Sans doute en raison de l’urbanisation et de la densité de population des grandes métropoles, les chirurgiens-dentistes des départements de Rhône-Alpes (10,07%) ont été deux fois plus touchés que ceux d’Auvergne (5,59%) : Les départements les plus impactés par la pandémie sont : la Savoie (12,66%), le Rhône (12,57%), la Haute-Savoie (11,46%) et l’Ardèche (11,11%). À un moindre niveau, les chirurgiens-dentistes de l’Ain (8,6%), de l’Isère (8,54%), de la Drôme (8,51%) et de la Haute-Loire (7,41%) ont aussi été contaminés. En revanche, le virus a eu peu de prise sur les confrères de la Loire (4,93%), du Puy-de-Dôme (3,05%), de l’Allier (2,94%) et du Cantal (moins de 2%).
Une majorité des praticiens a contracté précocement la Covid-19 durant les mois de février (10 %), mars (28%), octobre (30 %) et novembre (16%) ;
Selon les déclarations traitées, une majorité des contaminations s’est faite dans le cadre de la vie personnelle (62%).
Quels enseignements ?
« Il y a trois grands enseignements à retenir. D’une part, compte tenu de la situation, la fermeture de nos cabinets, mi-mars, a permis de freiner radicalement la circulation de l’épidémie dans l’entourage des chirurgiens-dentistes. D’autre part, l’impact de la Covid-19 sur les professions de santé a été annonciateur des futures vagues épidémiques, ce qui a permis au CNO de réagir rapidement et efficacement. Enfin, paradoxalement, on constate que le danger de contamination se situe dans l’environnement familial et privé plutôt qu’au cabinet », analyse le docteur Marie-José Goumy, trésorière de l’URPS CD ARA.
« On constate aussi que les chirurgiens-dentistes, pourtant très exposés, ont été moins contaminés que les autres soignants. Le fait d’être parmi les professions de santé les moins impactées prouve l’efficacité de nos campagnes d’information précoce, d’approvisionnement en EPI et en 200 000 tests antigéniques et surtout la discipline, la rigueur et l’organisation de notre profession », insiste le docteur Eric Lenfant, président de l’URPS CD ARA.
À la lumière des résultats de cette étude, on ne peut qu’inciter la profession à maintenir sa rigueur pour pouvoir continuer d’exercer de la façon la plus sécurisée possible. EPI renforcés, dépistage, vaccination… La plupart des URPS régionales rassemblent sur leurs sites internet respectifs des données, informations et contacts utiles pour vous aider à vous protéger vous et votre équipe, n’hésitez pas à les visiter.
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