Dans une lettre ouverte adressée le 6 juillet à Serge Fournier, président du Conseil national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, l’Union Dentaire (UD) appelle à un allègement du protocole de soins Covid-19 et suggère que les solutions soient adaptées en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique dans les territoires locaux, au niveau départemental, voire même à l’échelle d’une ville.
« Il ne s’agit pas de dire que nous ne voulons plus porter de masques FFP2 ou de surblouses, il s’agit d’adapter le protocole aux situations locales, explique Pierre Schimdt, secrétaire général adjoint de l’Union Dentaire. Là où subsistent des cas ou des clusters, il pourrait être maintenu, ailleurs, où par exemple aucun malade ne s’est déclaré depuis un mois, il serait allégé, et remis en place en cas d’évolution défavorable. Le mécanisme serait calqué sur le principe adopté lors de la levée du confinement avec des zones rouges, oranges et vertes. Au fond, nous voulons de la souplesse et de l’évolutivité. Mais ce n’est pas à nous, syndicat d’édicter les critères de mesure des risques. Nous demandons donc à l’Ordre de bouger. C’est lui qui est décisionnaire sur ce sujet. A ne rien faire, le risque est de voir les confrères, lassés de la situation, alléger eux-mêmes le protocole et peut-être se mettre en danger ».
Selon le syndicat, il serait également opportun d’organiser un dépistage sérologique généralisé de l’ensemble du personnel dentaire afin de casser le « préjugé » selon lequel « la profession serait la plus contaminante et la plus contaminée par la Covid-19.
« Dans un processus d’allègement du protocole ce critère nous semble capital, explique Pierre Schimdt. Combien de praticiens ont contracté la Covid ? Où exercent-ils ? Cette étude sérologique permettra de faire la lumière sur la réalité de la contamination au sein des professionnels dentaires. Il permettra aussi d’évaluer le risque réel de la pratique dentaire, pour nous comme pour les patients. Des études menées à l’étranger révèlent que notre profession est finalement l’une des moins touchées par le virus, contrairement à ce que certains veulent laisser croire. »
D’ici là, l’UD invite l’ensemble de la profession à aller se faire dépister en profitant du dispositif leur permettant de le faire gratuitement dans le laboratoire de leur choix, sur simple présentation de leur carte CPS.
Sources : L’Union Dentaire | Information Dentaire
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