Le vendredi 19 Avril, une nouvelle étude a été publiée et a comparé les systèmes de santé de 195 pays. Le rapport le souligne : l’écart entre les pays les plus ou moins performants s’est creusé depuis 1990. Publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, l’étude se base sur un indicateur qui mesure à la fois la qualité et l’accessibilité des systèmes de santé des pays. Tous ont été évalués selon le taux de mortalité de 32 maladies pour lesquelles le décès peut être évité si le patient est pris assez rapidement en charge (maladies telles que la tuberculose, le cancer du sein, la leucémie ou encore certaines maladies cardiovasculaires).
195 pays ont ainsi été examinés, entre 1990 et 2015, et notés de 0 à 100. A la tête du classement : la principauté d’Andorre, minuscule pays d’une superficie de 468km² pour un peu plus de 85 000 habitants recensés en 2014, noté 95/100. Juste derrière, l’Islande noté 94 et la Suisse avec 92/100. La France, 15ème du classement, est notée 88. Treize des quinze premiers pays sont en Europe de l’Ouest, les deux autres sont l’Australie, 6ème du classement, et le Japon, 11ème.
Les Etats-Unis n’apparaissent qu’en 35ème position et le Royaume-Uni en 30ème. Les trois dernières places sont occupées par la Somalie (34 points), l’Afghanistan (32), et la Centrafrique (29). On peut cependant noter une augmentation considérable des points depuis 1990, la moyenne des résultats évoluant de 40.7 à 53.7. L’étude relève ainsi « 167 pays ont vu l’accessibilité et la qualité de leur système de santé augmenter de façon significative ».
Malgré tout, les inégalités entre les pays se sont creusées. En 2015, l’écart entre le premier et le dernier pays est de 66 points, contre 62 en 1990. Egalement, l’étude s’est intéressée à l’écart entre le système de soins attendu en fonction du niveau de développement des pays. Ainsi, aux Etats-Unis, les performances du système de santé sont 10 points inférieures à ce qui pourrait être attendu, et en Afrique du Sud, cet écart monte à 25 points. Pour le professeur Christopher Murray, responsable de l’étude : « Ces résultats sonnent comme un avertissement : l’augmentation du niveau de développement n’entraîne pas forcément une amélioration de la qualité et de l’accès au système de santé ».
Source : France Info
Comments