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  • Photo du rédacteurDocteur Bridge

Le combat d’une femme contre une négligence médicale dentaire datant de 25 ans



Depuis près d’un quart de siècle, Huguette Barge, aujourd’hui 76 ans, se bat pour la justice « reconnaisse les terribles conséquences d’une négligence médicale dentaire ». En 1984, cette femme aujourd’hui installée à Besançon, se plaignait de douleurs dentaires à son chirurgien-dentiste. Ce n’est que 7 ans plus tard que cette dent, déchaussée et douloureuse, sera extraite, et ce, sans radio préalable. Pour Huguette, c’était « sept ans trop tard, laissant le temps au cancer de se développer ». Vingt opérations de chirurgie reconstructive et 24 années de procès plus tard, l’affaire retourne devant la justice.

Huguette Barge cherche à faire reconnaître la responsabilité du dentiste dans la détection tardive d’une tumeur maligne et les soins mutilatoires engendrés. Originellement jugée en premier lieu en Novembre 1997 et suite à une procédure exceptionnelle, l’affaire est revenue début mai devant le tribunal de grande instance de Montbéliard, sur le fondement « d’éléments nouveaux ». Ce procès en révision s’appuie sur un éventuel conflit d’intérêts soulevé par ses avocats : les experts judiciaires, mandatés en 1997, auraient eu des liens commerciaux avec la compagnie d’assurance du dentiste. Ils plaident ainsi la fraude, le manque d’impartialité et la rétention de pièces décisives par les experts. Le tribunal ayant estimé que le conflit d’intérêt étant nullement établi, la décision à la mi-juillet n’a pas été positive pour Huguette Barge.

Mais elle ne baisse pas les bras pour autant, et a décidé de faire appel à la décision : « Baisser les bras ? Jamais. Je suis une guerrière. Ce n’est rien au vu des souffrances physiques supportées. Mon décès aurait certainement arrangé pas mal de monde. Raté. Grâce à mes chirurgiens, mon état s’est consolidé depuis 2013. J’irai en appel non pas la fleur au fusil comme on dit mais avec le bazooka. Ceci pour dire que j’y crois, que je suis déterminée à être entendue et reconnue dans mon statut de victime de négligences médicales… ».

Source : Est Républicain


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