Une nouvelle étude vient d’être dévoilée, et fait un constat encore jamais prouvé scientifiquement : les cancers développés par les patients ne sont pas les mêmes en fonction de leur milieu social. Cette analyse, portée sur plus de 189 000 personne en France ayant eu un cancer entre 2006 et 2009, est une première de ce genre en France. Les chercheurs ont étudié l’incidence que peut avoir l’environnement socioéconomique sur la maladie, et sur les organes touchés.
Et effectivement, l’étude pointe le risque accru pour les personnes vivant en milieu défavorisé de contracter un cancer des voies aéro-digestives supérieures (lèvre, bouche, pharynx). Joséphine Bryère, chercheuse à l’Inserm, explique : « la détermination sociale de certains facteurs de risque comme la consommation de tabac, les expositions professionnelles ou les polluants atmosphériques explique sans doute la partie importante des différences observées ».
Dans les faits, une plus grande incidence des cancers de l'estomac, du foie, des lèvres-bouche-pharynx est observée parmi les populations défavorisées, dans les deux sexes. Même chose pour les cancers du larynx, de l'œsophage, du pancréas et de la vessie chez les hommes, ainsi que du cancer du col de l'utérus chez les femmes.
En revanche, ce sont plus le mélanome, les cancers de la prostate, des testicules, des ovaires ou des seins qui touchent les populations issues de milieu aisé. En ce qui concerne la prostate et le sein, « cette surreprésentation est sans doute très liée aux pratiques de dépistage plus fréquentes dans ces milieux ».
Des chercheurs estiment ainsi que près de 15 000 cas de cancer pourraient être évités chaque année en France par une amélioration des conditions de vie et de la santé des populations les plus défavorisées.
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