Les représentants des facultés de médecine et de chirurgie dentaire ont officiellement adopté, le mardi 7 novembre dernier, une charte ethique et de déontologie destinée à prévenir tout conflit d’intérêt dans leurs établissement.
En préambule du document, on peut lire : « Cette charte répond à une exigence éthique, notamment en regard de l’intégrité scientifique et professionnelle, des liens d’intérêts et de l’attente sociétale ». S’en suit ensuite 13 pages, abordant de nombreux domaines, du plagiat scientifiques aux cadeaux financés par l’industrie pharmaceutique.
Les professeurs qui ont des liens avec l’industrie seront donc désormais dans l’obligation de signaler ce lien : « Les enseignants doivent communiquer aux étudiants leurs liens d’intérêts en préambule aux enseignements qu’ils délivrent, quelle que soit leur nature ». Egalement, il est écrit que « les cadeaux financés par l’industrie ne sont pas autorisés car, même de faible valeur, ils sont susceptibles d’influencer les décisions des prescripteurs, affectant ainsi directement les patients ».
Au sein du texte, le domaine du plagiat est également traité. On peut ainsi lire que « L’utilisation de logiciels de détection de similitudes pour les thèses et mémoires doivent être systématique ».
Enfin, la charte demande que, dans chaque faculté de médecine et de chirurgie dentaire, une commission de déontologie soit créé. Le but ? « Examiner tous les sujets relatifs à l’éthique et l’intégrité scientifique et professionnelle, en particulier les manquements à la présente charte ».
Une charte qui intervient 8 mois après la publication très severe d’un classement sur l’indépendance des facultés françaises. Ce rapport stipulait que seules 9 facultés de médecine sur 37 avaient pris des résolutions pour se prémunir des conflits d’intérêts. Le groupe de travail responsable du classement se félicite de cette nouvelle charte : « Plusieurs acteurs, dont les syndicats d’étudiants et certains doyens, ont été particulièrement actifs. Le texte est de grande qualité, sans langue de bois ».
Désormais, il ne reste plus qu’à ce que la charte soit adoptée par toutes les facultés de médecine et de chirurgie dentaire !
Source : La Croix
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