Une nouvelle étude, publiée dans The Lancet, s’est intéressé aux conséquences des radiations reçues pendant l’enfance et l’adolescence, mêmes faibles. Pour se faire, les chercheurs ont analysé pas moins de 262 573 dossiers médicaux de personnes exposées à moins de 100mSv entre le 4 juin 1915 et le 31 décembre 2004, issus du Canada, de la France, du Japon, de la Suède, du Royaume-Uni et des Etats-Unis. Le résultat est sans appel : « Les risques de leuciémie myéloïde aiguë et de leucémie lymphoblastique aiguë ont augmenté de manière significative après l’administration de doses de rayonnement ionisant inférieures à 100 mSv pendant l’enfance ou l’adolescence ».
Une précédente étude, publiée dans la même revue, précisait, elle, qu’ « en réalité, ce risque est faible. Il s’agit de cancers relativement rares. En fait, pour 10 000 scanners réalisés avant l’âge de 10 ans, on risque de voir se développer un cas de leucémie ou un cas de tumeur cérébrale dus aux rayonnements dans les 10 années suivantes ».
En France, l’exposition aux radiations d’origine naturelle (l’air, les sols, les rayonnements cosmiques, les matériaux de construction, l’eau, les aliments…) est estimée à environ 2,5 mSv/an. En comparaison, une radiographie du thorax correspond à l’équivalent de 1 à 2 jours d’exposition aux rayonnements ionisants naturels. Pour l’abdomen, cet équivalent passe à 2 mois d’exposition naturelle. Enfin, une tomodensitométrie (scanner) de l’abdomen représente l’équivalent de 2 à 4 années d’exposition.
Les enfants sont plus sensibles aux radiations, du fait que le corps est plus petit, et que les organes sont en pleine croissance. Certaines zones du corps sont également plus sensibles que d’autres : c’est notamment le cas des organes sexuels, des glandes endocrines, du cristallin de l’œil… En 2012 en France, la radiographie dentaire représente 33,8% des actes réalisés au total en France, pour 0,2% de la dose délivrée. En comparaison, les examens scanners ne représentent que 10,4% des actes mais 71,3% de la dose totale délivrée.
Source : Pourquoi Docteur
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