Moins 38,6 milliards d’euros : la Sécurité sociale enregistre en 2020 le déficit le plus élevé de son histoire. En cause évidemment, l’épidémie de Covid-19 qui a notamment fait exploser les dépenses de l’Assurance maladie.
Malgré un plongeon impressionnant, le gouffre est moins abyssal que prévu : les 49 milliards d'euros votés en fin d'année avec la loi de financement de la Sécurité Sociale n’ont finalement pas été atteints ! Un écart notamment dû au maintien d’une partie de l’activité économique du pays sur toute la fin d’année et donc, par conséquent, au maintien et même à la hausse des cotisations sociales et des impôts.
En effet, l’économie française a finalement mieux résisté à la crise que ce qu’annonçaient les pronostics de la LFSS : le PIB s’est contracté de 8,2 % en 2020, là où on s’attendait à atteindre -11 %.
Fait notable : le solde de la branche maladie pèse à lui seul 30,4 milliards du déficit ( -28,9 Md€ sur l’année).
En revanche, la branche retraite s’en tire nettement mieux que prévu, avec une perte réduite de 10,3 à 3,7 milliards, auxquels s’ajoutent 2,5 milliards de déficit du Fonds de solidarité vieillesse. Même constat pour le solde des branches famille (-1,8 milliard) et accidents du travail (-0,2 milliard) qui est moitié moins déficitaire que prévu.
Au vu de ces résultats, et même s’il est « un peu tôt pour fixer une nouvelle prévision », Olivier Dussopt estime que le déficit de la Sécu en 2021 « devrait être inférieur aux 35,8 milliards d’euros prévus ».
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