C’est la question que s’est posée Ouest France, après qu’un patient leur ait rapporté une mésaventure arrivée avec son praticien.

Suite à une prise en charge pour une infection dentaire, lui empêchant de reprendre son travail dans l’immédiat, Fabien (le patient NDLR) s’est vu refusé un arrêt de travail, le dentiste lui affirmant qu’il ne pouvait pas le lui délivrer. Il a alors contacté la Sécurité sociale, qui lui a répondu que conformément au Code de la Santé Publique, les chirurgiens-dentistes peuvent prescrire « tous les actes, produits et prestations nécessaires à l’exercice de l’art dentaire ». Les arrêts de travail en font partie lorsqu’ils sont justifiés par une pathologie bucco-dentaire.
Une méconnaissance de la réglementation
Alors pourquoi, certains chirurgiens-dentistes, refusent-ils de fournir ces arrêts-maladies et préfèrent renvoyer le patient vers son médecin traitant ?
Bien souvent, cette pratique relève d’une méconnaissance de la réglementation en vigueur. En effet, ce sujet n’est pas abordé en faculté et les jeunes chirurgiens-dentistes, méconnaissent parfois cette disposition, analyse Alain Vallory, secrétaire général du syndicat des chirurgiens-dentistes de France. De plus, il est assez rare que les situations se présentant aux professionnels du monde dentaire, nécessitent un arrêt maladie. Les interventions « plus compliquées » comme l’extraction des dents de sagesse, sont souvent programmées sur les congés du patient. Ainsi certains dentistes, peuvent exercer des années sans avoir à produire d’arrêt de travail, les conduisant à renvoyer leur patient vers le médecin traitant, à tort, lorsque le problème de santé relève uniquement de la santé bucco-dentaire.
Source www.ouest-france.fr
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