En essayant de comprendre pourquoi certaines personnes ont plus de mal à guérir d’un cancer que d’autres, une équipe de chercheurs de la Columbia University's College of Dental Medicine (Etats-Unis) a découvert que la Fusobacterium nucleatum, une bactérie buccale souvent impliquée dans le développement de caries dentaires, pourrait jouer un rôle dans l’accélération de la progression du cancer du côlon.
En effet, le Dr Han (responsable de l’étude) et son équipe se sont rendu compte qu’un tiers des cancers du côlon les plus agressifs étaient associés à la bactérie Fusobacterium nucleatum. Aussi, en suivant l'attitude de la fameuse bactérie sur des souris de laboratoire, les chercheurs se sont aperçus que cette dernière augmentait la production d’une protéine appelée Annexin A1. Ils ont donc émis une hypothèse selon laquelle cette protéine, absente des cellules saines mais présente dans les cellules cancéreuses du côlon, pourrait « nourrir » les tumeurs et favoriser leur développement.
En testant leur théorie sur 466 patients, l’équipe a confirmé que les malades dont le pronostic vital était le plus sombre avait un taux plus élevé de protéine Annexin A1. Cette piste qui étudie le rôle des microbes et des bactéries dans le développement des tumeurs pourrait leur permettre d'appréhender de façon différente les traitements contre le cancer du côlon. Elle ouvre aussi d'autres possibilités pour d'autres types de cancers difficiles à soigner chez certaines personnes.
Source : Medisite
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