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Photo du rédacteurDocteur Bridge

Une centaine de médicaments « à éviter » selon la revue Prescrire


Chaque année depuis 7 ans, la revue médicale indépendante Prescrire publie une liste de médicament « à éviter ». La liste 2019, dévoilée jeudi dernier, désigne 93 médicaments autorisés en Union européenne (dont 82 commercialisés en France) comme « plus dangereux qu’utiles ».


La revue médicale explique qu’il s’agit :

  • de médicaments actifs, mais qui, compte tenu de la situation clinique, exposent à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent ;

  • de médicaments anciens dont l’utilisation est dépassée, car d’autres médicaments plus récents ont une balance bénéfices-risques plus favorable ;

  • de médicaments récents, dont la balance bénéfices-risques s’avère moins favorable que celle de médicaments plus anciens ;

  • ou encore de médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà d’un effet placebo, et qui exposent à des effets indésirables particulièrement graves.



Les médicaments ajoutés à la liste noire


La liste 2019 a été établie sur la base des médicaments analysés par Prescrire entre 2010 et 2018. 6 médicaments ont été ajoutés au bilan 2019 par rapport à celui de 2018 :


  • ulipristal 5 mg (Esmya°), prescrit dans les fibromyomes

« Les effets indésirables hépatiques graves de l’ulipristal à 5 mg rapportés depuis sa commercialisation dans les fibromyomes, justifient de l’écarter des soins dans cette situation clinique. »


  • la cimétidine (Cimétidine Mylan° ou autre)

« La cimétidine (Cimétidine Mylan° ou autre) est à écarter car elle expose à nettement plus d’interactions médicamenteuses que d’autres antihistaminiques H2. Ces interactions médicamenteuses peuvent conduire à des effets indésirables graves, alors que la cimétidine n’a en contrepartie aucun avantage par rapport aux autres antihistaminiques H2. »



Les 4 médicaments ci-dessous ont, quant à eux, été ajoutés car leurs effets indésirables sont disproportionnés dans toutes les indications dans lesquelles ils sont autorisés :

  • méphénésine (Décontractyl°, Décontractyl baume°), un myorelaxant

  • oxomémazine (Toplexil° ou autre), un antitussif antihistaminique H1, sédatif et atropinique aux propriétés neuroleptiques

  • le trinitrate de glycéryle en application locale (Rectogesic°), un dérivé nitré utilisé dans les fissures anales

  • l’acide obéticholique (Ocaliva°), un dérivé d’acide biliaire dans la cholangite biliaire primitive



Les médicaments ôtés de la liste noire


En 2019, 5 médicaments [olaparib (Lynparza), omalizumab (Xolair), mépolizumab (Nucala), panitumumab (Vectibix) et varénicline (Champix)], principalement des anti-cancéreux ont été retirés de la liste « car de nouvelles données ont montré que leur balance bénéfices-risques n’est pas nettement défavorable, ou que ces médicaments sont des options dans de rares situations ».


La télithromycine (Ketek), un antibiotique macrolide a été retiré de la liste puisqu’il n’est plus commercialisé.



Retrouvez le bilan complet sur le site Prescrire.org


Source : La revue Prescrire - Février 2019 - Tome 39 - N° 424

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