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  • Photo du rédacteurDocteur Bridge

Défendre sa e-réputation de praticien : l’Ordre des Médecins publie un guide pratique



Les professionnels de santé sont, depuis plusieurs années, au sein d’un réel paradoxe concernant les avis postés sur Internet. Ainsi, si l’Ordre des Médecins rappelle que « L’acte professionnel d’un médecin ne saurait en aucun cas être assimilé à une simple prestation de service », il est pourtant soumis aux avis en ligne au même titre d’un restaurant ou un plombier. Pourtant, le Conseil national de l’Ordre des médecins souligne que « si les systèmes de notations et d’avis sur les professionnels peuvent choquer certains et laisser entrevoir un glissement des patients vers le consumérisme médical, ils ne sont pas en soi illégaux. La seule qualité de médecin ou de professionnel de santé ne justifie pas une interdiction de publication d’avis ou propos le concernant ».


Ainsi, comme pour toute autre structure ouvert au public, seuls les avis abusifs pourront faire l’objet de sanctions… et comme toute autre personne visée pas des commentaires négatifs, les professionnels de santé disposent de différents moyens d’actions juridiques afin d’obtenir réparation…


Pour aider les praticiens à préserver leur réputation sur le net, le CNOM a édité un guide pratique visant à apporter des « réponses concrètes aux médecins confrontés à un enjeu de réputation numérique ». Le guide recommande, en premier lieu, de réaliser une veille « afin d’avoir un aperçu aussi complet que possible de votre image numérique. Il serait ainsi judicieux, dans l’idéal et en fonction du temps disponible, de : mettre en place une veille une fois par mois au moyen de recherches par mots-clés sur les moteurs de recherche principaux, les sites spécialisés, les réseaux sociaux ; créer un compte personnel sur ces sites pour permettre d’une part de maîtriser les informations disponibles et d’autre part de pouvoir répondre directement en ligne à certains avis, si c’est la stratégie adoptée ».


Dans son texte, l’Ordre préconise également aux praticiens de souscrire à une garantie e-réputation auprès de son assurance professionnelle.


Comme tout internaute, le professionnel de santé bénéficie par ailleurs du droit de s’opposer a posteriori à l’exploitation et à la publication de données personnelles et de demander la suppression d’une fiche professionnelle. Pour maintenir cette fiche, l’éditeur du site devra démontrer l’existence de motifs légitimes et impérieux prévalant sur l’intérêt, le droit ou les libertés du praticien, ce qui ne sera pas aisé selon l’Ordre étant donné qu’il existe déjà des annuaires publics de professionnels de santé (CNOM, Ameli, etc.). Mais ce n’est pas si simple pour autant… Pour exercer ce droit, il est nécessaire de justifier sa demande et, en cas de refus, de se pourvoir devant la CNIL ou l’autorité judiciaire.


Surtout, il n’est pas possible d’obtenir le déréférencement d’un avis négatif « n’excédant pas la liberté d’expression, à l’exception des avis dits « illicites » ». L’Ordre des Médecins rappelle ainsi que « le déréférencement ne supprime pas la page internet où figure votre nom, qui sera toujours accessible en cherchant sur le site en question ou en tapant l’adresse de la page internet directement dans la barre d’adresse URL de votre navigateur internet. Le déréférencement supprime uniquement la page internet de la liste des résultats à la recherche de votre nom et de votre prénom sur le moteur de recherche concerné ».



Source : Journal International de Médecine

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