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Des microplastiques dans le chewing-gum !

  • Photo du rédacteur: Docteur Bridge
    Docteur Bridge
  • 15 oct.
  • 2 min de lecture

Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), en collaboration avec l’Université d’Hawaï, révèle que mâcher du chewing-gum, expose à une ingestion de milliers de microplastiques. Un phénomène qui interroge, d’autant plus que les risques sur la santé sont encore mal évalués.


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Chaque année, ce sont plus de 374 milliards de chewing-gums qui sont vendus à travers le monde. Depuis son invention en 1869, le chewing-gum est devenu un produit de grande consommation en apparence anodin.

Jusqu’à récemment, cette source d’exposition n’avait jamais été étudiée. C’est chose faite avec cette étude édifiante, présentée en mars 2025.


A l’origine, le chewing-gum était composé d’une résine naturelle, la chicle, extraite du sapotillier (arbre fruitier originaire des Caraïbes et de l'Amérique centrale). Aujourd’hui, sa composition a beaucoup changé. Les industriels utilisent majoritairement pour sa fabrication, des polymères synthétiques dérivés de pétrole, reconnus pour leurs propriétés élastiques.


Les résultats de l’étude ont démontré que certains produits pouvaient libérer jusqu’à 600 particules de microplastiques par gramme, soit 1800 particules pour une gomme de 3 grammes. En moyenne, une personne qui mâche régulièrement du chewing-gum pourrait ingérer jusqu’à 30 000 microplastiques par an rien que par cette habitude.


Plus surprenant, les gommes à base synthétiques et les gommes à base naturelle, ont révélé des quantités relâchées de microplastiques similaires. Les particules sont libérées très rapidement : après seulement deux minutes de mastication, l’essentiel est déjà présent dans la salive. Ce n’est pas une réaction chimique, mais bien le frottement mécanique qui provoque cette libération.

Mais leur composition reste floue, les fabricants se contentant d’indiquer « base gomme » sur les emballages. Cette opacité, autorisée par la réglementation, empêche les consommateurs de faire des choix éclairés et complique le travail des chercheurs.


Les microplastiques sont devenus un fléau mondial. On en retrouve aujourd’hui de partout y compris dans les tissus humains. On a détecté leur présence dans le sang, les poumons, le cerveau… et même dans le placenta. Ces dernières découvertes, viennent donc renforcer les craintes sur les conséquences en matière  de santé humaine de ces polluants. Bien que ces effets soient encore méconnus, les premières recherches suggèrent des risques : d’inflammation, de troubles hormonaux, d’altération des cellules, de perturbations du développement, et peut-être des liens avec certaines maladies chroniques.

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