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  • Photo du rédacteurDocteur Bridge

L’épopée d’un dentiste qui a fui la Syrie…



En octobre 2014, Hassan Job est enrôlé de force dans l’armée syrienne. Dentiste de formation, il a servi comme médecin pour les hommes de Bachar al-Assad, avant de fuir l’armée en 2015 : « Dès mon premier jour, j’ai pensé à fuir ». Son périple l’a amené jusqu’au Luxembourg, pays dans lequel il vit aujourd’hui, et dans lequel il exerce désormais le métier d’assistant dentaire.

En 2012, alors qu’il possédait son cabinet dentaire dans la ville de Daraya, dans la banlieue de Damas, le conflit dans son pays l’a rattrapé, combats de rue et avions de chasse devenant petit à petit le quotidien de la ville. Il a été engagé de force dans l’armée, et est resté cloîtré pendant 4 mois dans un bâtiment à portée de tir des rebelles. Il a ensuite dû rejoindre le front à Homs en février 2015, où il explique avoir eu « très peur tous les jours ».

A ce moment, l’armée avait besoin de médecins. Par jour, celui qui avait alors le grade d’officier devait ausculter 20 à 25 patients par jour : « J’étais prêt à soigner tout le monde, quel que soit le camp politique. Le problème est que je suis dentiste, pas médecin ! Je recherchais sans arrêt des éléments sur Google pour savoir comment faire ! »

3 mois plus tard, en échange d’informations plus ou moins sensibles, il a pu être amené en Turquie, mais a dû, durant son périple, cacher son appartenance à l’armée. Avant de rejoindre le Luxembourg où étaient installés quelques connaissances, il a, pour un temps, travaillé dans un hôpital de Bursa.

En octobre 2015, il est accueilli dans un centre pour demandeurs d’asile. Après une longue procédure de 6 mois, il obtient enfin le statut de réfugié. Le dentiste se dit « très heureux de sa nouvelle vie au Luxembourg », sa maîtrise de la langue allemande facilitant son arrivée et intégration. En attendant une reconnaissance de son diplôme dentaire syrien, il exerce en tant qu’assistant mais « voudrait tout simplement pouvoir exercer son métier ».

Considéré comme déserteur par le pouvoir, Hassan ne peut plus se rendre en Syrie, pays dans lequel sa famille est restée.

Source : 20minutes


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