Chaque année, la Cour des Comptes fait son rapport annuel sur la Sécurité Sociale. Présenté par Didier Migaud, il pointe les faiblesses du système actuel, celles qui mènent au déficit actuel de 10.2 milliards d’euros, impressionnant mais cependant en baisse.
Dans ce rapport, publié hier, l’Assurance Maladie et la profession dentaire, mais également l’hôpital, sont incriminés.
En ce qui concerne l’Assurance Maladie, la cour des comptes conseille au gouvernement en 2017 de retrouver un milliard d’euros d’économies supplémentaires. La Cour insiste que notre système d’assurance maladie doit impérativement « être réformé en profondeur », puisqu’il est en train de créer de nouvelles inégalités entre les patients. Une économie qu’il sera cependant difficile à réaliser, de part de nouvelles dépenses prévues en 2017, comme la hausse accordée aux médecins dans le cadre de la convention médicale signée le 25 août.
Les chirurgiens-dentistes, malgré les 10.6 milliards d’euros de soins facturés, est particulièrement dans le collimateur de la Cour des Comptes. Selon l’institution, les dentistes n’ont pas tenu leur promesse de modération tarifaire, et la santé bucco-dentaire des français ne s’est pas améliorée, « au contraire ». Les soins dentaires sont ainsi considérés comme trop cher et pas assez contrôlés. L’Assurance Maladie, qui ne rembourse que 33% des actes dentaires, n’aide également pas, puisque 25% de la dépense reste à la charge des ménages. Ces dépenses conséquentes font renoncer 1 personne sur 5 à se soigner, chiffre que regrette la Cour.
Enfin, également dans le collimateur de la Cour des Comptes : l’hôpital. Selon l’institution, une modération des prescriptions est à effectuer, puisqu’elle enregistre une hausse de 32% entre 2007 et 2014. Une des recommandations serait de responsabiliser les prescripteurs en les obligeant à faire figurer leur code professionnel sur leurs ordonnances, comme le prévoient les textes.
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