Docteur Bridge
La mode des tatouages dentaires débarque en France…

Une nouvelle tendance, appelée « Tatooth », contraction de « Tattoo » (pour tatouage) et « Tooth » (pour dent) se développe depuis quelques années aux Etats-Unis et en Asie. En France, elle n’est pas encore monnaie courante, mais se répand petit à petit…
Depuis le début des années 2000, le Docteur Steven Landma, dentiste exerçant à Ellington dans le Connecticut (USA), pratique le tatouage dentaire. Pour un tarif compris entre 60 et 175€ environ, il tatoue n’importe quelle image sur les dents de ses patients. Un autre dentiste du même Etat explique que, il y a une vingtaine d’années, un patient est venu lui demander « une image de corvette sur sa couronne dentaire ».
Encore très rare en France, cette pratique est presque méconnue des chirurgiens-dentistes. La CNSD pointe, au sein d’un article, le peu d’informations existantes sur le sujet, que ce soit du côté de l’ordre ou de la presse professionnelle. Et pourtant, un patient pourrait bel et bien arriver demain avec cette demande toute particulière…
La MACSF (mutuelle d’assurance des professionnels de santé) explique, sur son site, que « le tatouage dentaire ne correspond pas à la définition stricte du tatouage », car il est « soit dessiné sur les couronnes prothétiques, soit collé ou dessiné sur l’émail ». Deux catégories existent : d’un côté les tatouages temporaires, qui peuvent durer quelques semaines à quelques mois et qui sont collés à la dent à l’aide d’un adhésif dentaire, et de l’autre, les tatouages peints, qui ne relèvent pas dans ce cas du chirurgien-dentiste. Dans ce second cas, cette opération est réalisée par un tatoueur professionnel.
Il existe également les tatouages dentaires permanents, qui sont eux réalisés sur une couronne prothétique. La MACSF explique : « C’est au niveau du laboratoire de prothèses que le dessin est conçu. Il est fait directement sur la surface de la céramique à l’aide de maquillants intensifs. »
La mutuelle précise que ce type de demande de la part du patient « exige du professionnel de santé une grande prudence, au même titre que la mode du piercing buccal ou du bijou dentaire ». Egalement, « si le patient sollicite l’aide d’un praticien pour le collage d’un tatouage dentaire, le chirurgien-dentiste pourra refuser cette demande en raison de l’absence de finalités thérapeutiques, mais aussi saisir l’occasion de ce souhait pour signaler les risques qu’un tel tatouage peut faire encourir, même s’il n’est que temporaire et non invasif ».
Source : CNSD