Le Clesi, ex-Université Fernando-Pessoa, proposait à ses étudiants de passer le diplôme de dentaire en évitant la PACES… Mais la justice vient de trancher : ce ne sera désormais plus possible ! Cette alternative pour tous ceux qui avaient échoué la PACES avait été rendue possible par le contournement du numerus clausus grâce à des conventions conclues avec des universités européennes. Ces accords devaient ainsi permettre de délivrer aux étudiants un diplôme européen, valable en France. Une seconde chance qui avait un coût, puisque l’établissement demandait 10 000€ de frais d’inscription chaque année.
4 ans presque jour pour jour après son ouverture (octobre 2012), la cour d’appel d’Aix-en-Provence vient d’ordonner la fermeture, d’ici maximum deux mois, de sa filière dentaire, sur les campus de Toulon et Béziers, sous peine d’une astreinte de 5000€ par jour.
Pour Patrick Solera, président de la FSDL (Fédération des Syndicats Dentaires Libéraux), c’est une victoire : « La sentence est sévère et nous y voyons une victoire pour la qualité de la formation des dentistes au niveau national. Clairement, la formation proposée par le Clesi ne respectait pas les obligations légales en termes d’adossement à un centre hospitalier et en termes de stages… ».
Le président de l’établissement, Bruno Ravaz, compte cependant former un pourvoi en cassation, et a obtenu de ne pas avoir à fermer son établissement en intégralité. Il peut ainsi continuer la formation en kinésithérapie sur 4 ans.
Pour les 80 étudiants du Clesi, « les dindons de la farce » pour Patrick Solera, celui-ci les encourage à porter plainte contre l’établissement, sur le chef d’accusation de « tromperie sur les qualités substantielles d’une prestation de service ».
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