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  • Photo du rédacteurDocteur Bridge

Réparer les os du visage grâce aux cellules souches des dents



L’association « les Gueules cassées », créée en 2001 par l’Union des blessés de la face et de la tête (UBFT), connue pour être le 2ème actionnaire de la Française des jeux, récompense chaque année des projets de recherches dans le domaine de la traumatologie faciale.

Ainsi, le 21 novembre dernier, le prix de la Fondation des « Gueules cassées » 2018 a été attribué au professeur Catherine Chaussain, pour ses travaux sur l’utilisation des cellules souches de la pulpe dentaire pour réparer les os de la face et du crâne.


Catherine Chaussain, a l’issue d’un double cursus en chirurgie dentaire et en biologie, a consacré sa thèse à la reconstruction dermique grâce à des cellules de gencive. Son post-doctorat effectué à Chicago lui a permis de se familiariser avec les protéines minéralisantes de l’os et de la dent. Elle a ensuite travaillé sur la réparation des lésions dentaires, péri-dentaires et crânio-faciales. De retour en France, elle rejoint l'Université Paris Descartes où elle collabore avec des spécialistes des cellules souches et bénéficie d'une grande plateforme d'imagerie du vivant. « Toutefois, il manquait à mon équipe un appareil très performant pour pouvoir suivre avec précision la réparation des os lésés grâce à des cellules souches, un micro-scanner à rayons X, explique-t-elle lors de la remise de son prix. Heureusement, nous avons pu nous l'offrir grâce à un prix gagné en 2011. »


L'idée de l'équipe de Catherine Chaussain est de réparer les lésions des os de la face et du crâne en implantant des cellules souches là où la matière manque. Pour cela, elle utilise les cellules souches dites "mésenchymateuses" issues de la pulpe dentaire, qui ne présentent pratiquement aucun risque de rejet. En effet, les cellules de la pulpe issues des dents et celles de la plupart des os de la face et du crâne ont une origine embryologique commune, ce qui explique l’intérêt de la pulpe dentaire pour réparer les os crânio-faciaux. « Les cellules souches des dents de lait sont particulièrement intéressantes car elles ont un grand pouvoir de régénération », affirme le professeur, qui a réalisé certains de ses travaux en récupérant les dents de sa jeune nièce !


Actuellement, la technique fonctionne bien chez la souris et le rat qui peuvent régénérer un trou dans le crâne en deux ou trois mois ainsi que la repousse de nerfs et de vaisseaux. Bien que prometteuse, cette technique ne sera pas appliquée sur l'humain avant des années, car il y a encore beaucoup de choses à faire avant sa validation, notamment au niveau des réglementations en France.


Source : Sciences et avenir

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