Apparu au 18ème siècle à Paris pour la première fois dans l’histoire de la médecine occidentale, l’hypnose médicale, autrefois identifiée comme état de « crise magnétique », avait disparu des cabinets durant plusieurs siècles. Voilà maintenant 25 ans qu’elle se développe de nouveau et séduit le corps médical.
D'abord réservée à la psychothérapie, son utilisation s'est rapidement étendue à la douleur chronique puis à la douleur aiguë, en anesthésie, maternité et enfin en soins dentaires. Nous avons tous l’image un peu clichée des magiciens endormant des volontaires en un claquement de doigt, mais en réalité ce n’est pas exactement ce qu’il se passe.
Qu’est-ce que l’hypnose médicale ?
L’hypnose est un ensemble de techniques de communication thérapeutiques visant à plonger le patient dans un Etat Modifié de Conscience (EMC). Les chirurgiens-dentistes qui l’utilisent profitent de cette technique pour rendre leurs patients plus confortables pendant le soin en provoquant un état psychique favorable. Pour aller plus loin, l’hypnose est un état naturel que l’on peut apparenter à la rêverie. Il permet au sujet de recentrer l’attention sur lui-même diminuant ainsi l’impact de son environnement à l’origine de son stress. Les praticiens utilisant cette technique incitent le patient à créer sa propre réalité afin de se projeter dans un endroit agréable, loin de l’agitation quotidienne.
Pourquoi est-elle intéressante pour les cabinets dentaires ?
L’hypnose médicale permet d’aider le patient à accéder à des soins qu’il a du mal à accepter ou qu’il peut refuser par peur. Outre les résultats psychiques indéniables, cette pratique offre également d’autres résultats physiologiques intéressants :
Meilleure cicatrisation
Effet sur la salivation
Diminution des réflexes nauséeux
Diminution du bruxisme
Aide à l’acceptation de prothèse
Accompagnement pour l’arrêt du tabac
Et cette liste est non exhaustive !
Il est important de mentionner que dans le cas de l’hypnose médicale le patient ne dort pas et garde le contrôle de lui-même. La finalité recherchée n’étant pas de prendre le contrôle de la personne mais d’exploiter ses propres ressources.
Autre fait intéressant, la pratique de l’hypnose permettrait de diminuer les doses d’anesthésiant à utiliser grâce à l’hypnosédation. La SFAR (Société Française d'Anesthésie et Réanimation) et l'Académie Nationale de Médecine ont officiellement d’ailleurs déclaré l'hypnose comme un outil complémentaire efficace à la prise en charge de la douleur.
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