La consommation d’alcool, même de façon modérée, modifierait le microbiome oral, et pourrait ainsi représenter un facteur de risques de maladies bucco-dentaires, comme la carie, la parodontite, et les maladies systémiques.
Ce sont des résultats publiés dans la revue Microbiome qui ont mis en avant cette conséquence de la consommation excessive et modérée d’alcool. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont mené une étude sur 1 044 participants âgés de 55 à 87 ans, sans antécédents médicaux et en bonne santé au début des analyses. Ils ont analysé des échantillons de salive des participants, qui ont du également apporter des informations concernant leur consommation d’alcool.
Chez tous les consommateurs d’alcool, modérés ou non, il a été observé un développement élevé des bactéries néfastes (Bateroidales, Actinomycètes, et Neisseria) et une diminution des bonnes bactéries de type Lactobacillales. Jiyoung Ahn, auteur de l’étude et spécialiste de l’épidémiologie, explique : « Nos recherches démontrent clairement que l’alcool ne permet pas le maintien d’un équilibre des microbiomes buccaux. Cela expliquerait pourquoi l’alcool, comme le tabac, provoque des changements déjà associés au cancer et à des maladies chroniques ». Il continue : « La modification du microbiome peut être causée par les acides présents dans les boissons alcooliques, qui rendent le terrain buccal hostile au développement des bonnes bactéries ou par l’accumulation des toxines dans la bouche, provoquée par la transformation de l’alcool en éthanal par une enzyme, favorise la production de mauvaises bactéries, comme celles de type Neisseria ».
Source : Top Santé
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