Prise en charge par l’assurance maladie depuis le 15 septembre, la téléconsultation connait un essor rapide. Dernière nouvelle en date : Doctolib, le leader français de la prise de rendez-vous médicaux en ligne, lance en Janvier son service de consultation à distance. Son arrivée va sans doute accélérer la structuration du secteur.
Alors que de plus en plus de patients ont du mal à accéder à un médecin, depuis quelques années, la téléconsultation est envisagée comme un recours face à la désertification médicale. Mais jusqu’à présent, les patients qui souhaitaient opter pour cette forme de consultation n’étaient pas remboursés par la Sécurité Sociale. Depuis le 15 septembre dernier, tout à changer : l’Assurance-maladie et les syndicats représentant les médecins libéraux ont signé un accord sur les « modalités de déploiement de la télémédecine en France ».
De plus en plus d’acteurs du secteur de la santé ont investi le segment de la télémédecine. Le dernier en date étant Doctolib, le n°1 Français de la prise en rendez-vous médicaux en ligne qui va permettre dès Janvier aux quelques 40 000 médecins inscrits sur son site de faire apparaître une fenêtre consultation virtuelle à destination de leur patientèle. Si plusieurs acteurs sont déjà présents sur le segment de la télémédecine, son entrée va probablement accélérer la structuration du marché.
Mais malgré l’essor de cette pratique et un marché en plein boum, de nombreuses questions et flous persistent notamment au sujet de la prise en charge des téléconsultations par l’Assurance-maladie. En effet, en théorie une téléconsultation est remboursable si elle s’inscrit « dans le parcours de santé » du patient… Mais il ne sera pas toujours aisé de vérifier que c’est bien le cas... D’autant plus qu’il y a de nombreuses exceptions à cette condition qui compliquent encore plus les vérifications : la téléconsultation peut être remboursée hors du parcours de soins si elle a lieu auprès de spécialistes que l’on peut déjà consulter en direct (ophtalmologues, psychiatres, etc.) ; mais aussi si « les patients ne disposent pas de médecin traitant ou dont le médecin traitant est indisponible dans le délai compatible avec son état de santé » ; ou encore si le patient est âgé de moins de 16 ans ; et bien entendu en cas d’urgence.
La notion d’indisponibilité du médecin traitant est relativement vague… une opportunité dans laquelle s’engouffrent les plateformes de téléconsultation telles que Livi ou Qare : « Livi fonctionne comme un centre de santé digital, les cas d’usage sont similaires à ceux de SOS Médecins » assure Jonathan Ardouin, Directeur Général France de Livi, dans une interview donnée au journal Les Echos. Mais « si le malade nous déclare que son médecin traitant n’est pas disponible, ce n’est pas à nous de vérifier », ajoute Nicolas Wolikow, le fondateur de Qare.
Voilà un sujet dont à priori nous n'avons pas fini d’entendre parler...
Source : Les Echos
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