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  • Photo du rédacteurDocteur Bridge

Le malaise engendré par le bout de salade entre les dents…



C’est un fait, lorsque l’on mange avec quelqu’un, on hésite à prévenir la personne en face de soi de la présence d’un intrus vert sur les dents, et ainsi à la tirer d’une situation gênante. Un véritable paradoxe, que le magazine Slate s’est amusé à décrypter !


Vous le savez pourtant bien : expliquer à votre vis-à-vis à table qu’il a quelque chose entre les dents lui permettra de s’éviter le ridicule, et vous en sera reconnaissant. Pour autant, lui expliquer s’avère être un moment gênant pour vous. Et plus le temps passe, plus vous vous résignez… Le problème ? S’il se rend aux toilettes et s’en rend compte de lui-même, cette personne se souviendra de votre lâcheté. Au final, dans ce genre de situation, nous sommes mal à l’aise à l’idée de faire une bonne action… un paradoxe qui intrigue le rédacteur du magazine Slate.


La psychosociologue Dominique Picard résume : « C’est toujours compliqué de mettre quelqu’un « le nez dans son caca ». Ainsi, montrer à quelqu’un que quelque chose ne va pas peut être ressenti comme une critique. Et c’en est une, qu’on le veuille ou non ». Expliquer donc à son vis-à-vis qu’il a un morceau de persil coincé, même s’il s’agit d’une bonne action de votre part, revient tout de même à faire une réprobation. On peut lire, sur l’article : « Certes, une feuille de salade n’est en soi pas vraiment signe de malpropreté (bien moins qu’une crotte de nez qui voudrait s’extirper d’une narine, il faut l’admettre) mais sa présence aux abords d’une gencive reste mal vue. En effet, pour signaler que nous sommes des êtres de culture hautement intelligents, tous nos besoins primaires, y compris celui de se nourrir, se réalisent cachés. » Autrement dit, par la psychosociologue : « On ne doit pas remarquer ce qui ne va pas chez les autres, c’est une des règles profondément inscrites dans le savoir-vivre. Quand on est bien élevé, on ne fait pas de remarque sur les gens et ce qu’ils font, on ne leur donne pas de bons ni de mauvais points ». Ainsi, en ce qui concerne ce morceau de persil ou de ciboulette, Dominique Picard explique que « Rien en nous ne doit montrer que l’on l’a remarqué ».


Faire la remarque à son voisin de table peut aussi indiquer sur l’on a dévisagé la personne qui nous fait face. Et pour la psychosociologue, cela vient souligner « combien les règles sont fondées sur l’apparence des gens ». Pour Dominique Picard, bien qu’il s’agisse d’une critique, c’est un commentaire qu’il faut faire : « Les règles, il faut quelque fois les contourner pour être poli »… De quoi découvrir une nouvelle règle du savoir vivre : « L’autre doit toujours être mis en valeur ».


Un article à lire au complet sur Slate.fr !

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