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  • Photo du rédacteurDocteur Bridge

Patients en situation de vulnérabilité économique : des refus de soins encore trop nombreux

« Les refus de soins discriminatoires liés à la vulnérabilité économique sont le fait de 9 % des cabinets dentaires, 11 % pour les gynécologues et 15 % pour les psychiatres », ainsi se conclut une étude intitulée « Les refus de soins discriminatoires liés à l’origine et à la vulnérabilité économique » publiée fin octobre par le Défenseur des droits.


Cette étude, réalisée à la demande du Fonds CMU-C, avait pour objectif de mesurer les différences de traitement dans l’accès aux soins des patients selon deux critères prohibés par la loi : l’origine (consonance du patronyme) et la situation de vulnérabilité économique (le fait de bénéficier CMU-C ou de l’ACS).


Elle a été réalisée entre février et mai 2019 sous forme de testing téléphonique auprès de 1500 cabinets de dentistes, de gynécologues et de psychiatres. Pour chaque spécialité, une prise de rendez-vous a été sollicitée par trois patientes fictives : une patiente de référence, une patiente révélant par son patronyme une origine africaine, une patiente indiquant bénéficier, une fois sur deux, de la CMU-C ou de l’ACS.


Résultat : alors que la patiente de référence obtient un rendez-vous avec succès dans 70 % des cas, la personne bénéficiaire d’une aide (CMU-C ou ACS) a un taux de succès de seulement 58 %. Un triste constat qui montre que certains professionnels de santé et leur secrétariat pensent pouvoir « sélectionner » les patients qui vont fréquenter leur cabinet… Ils représentent une minorité, fort heureusement, mais sont encore beaucoup trop nombreux !


Certains ne semblent d’ailleurs ne pas se rendre compte qu’ils sont dans l’illégalité la plus totale car ils répondent simplement : « nous n’acceptons pas les bénéficiaires de la CMU-C ou de l’ACS » (33 %). Les refus dissimulés, eux, prennent la forme d’un « nous ne prenons pas de nouveaux patients » (20 %), d’un « nous ne pouvons pas prendre en charge votre cas » (12 %) et ou d’un « nous n’avons plus de place » (9 %).


En revanche, il faut le souligner, l’étude montre qu’il n’y a pas de différence significative des délais d’obtention selon l’origine des patients.


Source : Information dentaire

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