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  • Photo du rédacteurDocteur Bridge

Matériaux du futur : les dents de ce mollusque inspirent les scientifiques


Hormis le fait qu’il est le plus grand représentant de la famille des chitons (36 cm de long, 2 kg) la principale caractéristique de ce mollusque appelé Cryptochiton stelleri est incarnée par ses dents : composées de magnétite, elles sont si dures et si résistantes qu’elles peuvent broyer la roche !




Une propriété d’autant plus surprenante lorsque l’on sait que dans le règne animal, très peu d’espèce sont capable de produire de la magnétique. On la trouve en effet à l’état naturel plus communément sous forme de cristaux dans la croûte terrestre…


Dans une étude parue dans la revue Scientific Reports le 29 janvier 2019, des chercheurs de l’Université de Californie à Riverside (États-Unis) ont tenté de comprendre le processus de bio-minéralisation permettant la production de telles dents.


Comme les autres chitons, le Cryptochiton stelleri est doté de plusieurs dizaines de rangées de dents, et chacune d’entre elles est composée d’une base et d’une zone pointue minéralisée (cuspide). C’est au niveau de ces cuspides que se trouve la magnétique chez le Cryptochiton stelleri.


Dent de chiton avec sa cuspide de magnétite

En étudiant la production de nouvelles dents développées par ce mollusque pour remplacer celle qui sont usées, les chercheurs ont fait la découverte de ferritine, une protéine gérant le stockage et la libération de fer. Les meneurs de l’étude évoquent des protéines de mitochondries ayant la capacité de délivrer l’énergie requise à la formation de magnétite à partir du fer !


Selon les scientifiques, ces recherches pourraient permettre d’améliorer les revêtements destinés à résister à l’usure. Il est également question de s’inspirer du chiton pour certaines applications dans le secteur de l’énergie. En effet, le passage à une nouvelle génération de produits électroniques ne peut se faire sans la mise au point de sources d’énergie à l’échelle nanométrique pour les alimenter. Ainsi, les chercheurs estiment que si la croissance de la magnétite biologique peut être maîtrisée, cela pourrait ouvrir la porte à la création de nouveaux matériaux à l’échelle nanométrique.



Source : Science Post

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